
J’utilise le sac à dos F-Stop Lotus comme mon sac photo et vidéo depuis 5 ans. Je n’ai jamais écrit à son sujet et je pense avoir aujourd’hui assez de recul pour partager mon opinion sur ce sac.
Ce n’est pas un titre clickbait pour vous vendre le sac à dos parfait, puisqu’il n’existe pas. Je pourrais en parler des heures, mais nous avons tous des besoins différents au sein même de nos propres besoins. Dupliquez ça à l’ensemble du marché et c’est un puit sans fond. Voici pourquoi le F-Stop Lotus au même titre que tous les autres sacs ne sont pas les sacs parfaits ou les sacs ultimes. Il remplit parfaitement la fonction que je lui demande, sans pour autant être mon seul et unique sac à dos.
Ici, je ne fais donc pas un test du F-Stop Lotus en passant en revue les caractéristiques ni en cherchant à vous convaincre de quoi que ce soit, mais j’apporte ma pierre à l’édifice pour vous parler de mon ressenti et retour d’expérience à l’utiliser sur le terrain depuis 5 ans.
J’ai testé pas mal de configurations de sacs photos au fil des années. J’ai eu plusieurs modèles de sacs à dos Lowepro, j’ai testé des inserts directement dans des sacs à dos standards, j’ai testé les sacs d’amis comme des Peak Design ou des Shimoda et pourtant mon choix s’est posé sur le F-Stop Lotus : le plus petit des sacs à dos de la Mountain Series chez F-Stop (à l’époque).
Ce qui m’a séduit sur le papier
J’aime beaucoup les matières techniques, légères et imperméables des sacs à dos de randonnée. Je cherchais un sac qui puisse résister aux éléments car j’ai une facheuse tendance à aimer filmer quand la météo se gâte et que le soleil se cache. Voici quelques uns de mes critères avant de faire mon choix :
- Accès au matériel par le dos
- Pas d’accès par le côté (comme les Peak Design Everyday ou Shimoda Action X) pour privilégier du rangement externe / gourdes…
- Un sac robuste qui ressemble plus à sac outdoor qu’à un pur sac photo
- Compatible avec le format bagage cabine en avion
- Léger pour ne pas être handicapé par le poids du sac en plus du poids du matériel
- Stabilité sur le dos
Ce qui m’a séduit sur le terrain
Première impression (et toujours la même 5 ans après)… Il est MASSIF ! Il est donné pour 32L mais j’ai l’impression d’avoir un 40L tellement je peux en ranger dedans. Pour autant, j’ai pris plusieurs vols nationaux et internationaux avec, et il est toujours passé en bagage cabine dans les compartiments au dessus des voyageurs.
Organisation
Dans le sac
Les poches sont massives. Là où des sacs plus urbains comme les Peak Design poussent l’organisation à son paroxysme avec plus de poignées, plus de rangements. Bien que ce soit pratique, le F-Stop n’est pas en reste et opte pour une option plus simplifiée et très efficace : des grandes poches qui peuvent stocker de bons volumes et être applaties quand elles ne sont pas utilisées.
Je suis fan de la poche secrète sous le sac. Initialement prévue pour stocker la raincover, je l’utilise soit comme poche secrète pour glisser mon passeport ou effets personnels de valeur dans un endroit peu sûr, et la plupart du temps, comme elle est imperméable, j’y glisse un short de bain ou un vêtement mouillé.
Quel ICU pour mon sac F-STOP LOTUS ?
J’ai opté pour l’insert ICU Medium (Shallow) - plus fin que le Medium Slope - qui suffit à stocker le matériel que j’ai besoin de stocker tout en me permettant d’avoir plus de place pour les poches avant et pour glisser facilement mon MacBook dans la poche derrière l’ICU. Le Medium Slope me permettrait de stocker mes appareils à la vertical (bien que j’arrive à le faire avec le Shallow si je veux), mais ça ne m’arrange pas par rapport à ma configuration. Le fait que mon ICU soit moins épais me permet de glisser mon MacBook dans le dos ou une veste tout en gardant de la place dans la poche avant.
Accessoires
J’ai aussi acheté les sangles « Gatekeeper » qui me permettent d’avoir du stockage extérieur en plus sur le sac pour glisser par exemple un vêtement mouillé, une veste, une paire de bottes ou un gros trépied. Un indispensable selon moi.
Durabilité & Confort
Ce qui me frappe le plus je crois, c’est la durabilité de ce sac à dos. La matière du sac est très resistante. En 5 ans d’utilisation, malgré un usage à le poser sur des sentiers de randonnées rocailleux dans les Alpes, à flanc de montagne dans un bikepark Suisse, dans la neige de Saint-Pierre-et-Miquelon, ou sous le déluge et dans la boue lors de pas mal de tournages hivernaux, il ne m’a jamais fait défaut. Ni en imperméabilité, ni en solidité. J’ai déjà porté plus de 18kg de matériel sur le dos ou en setup plus léger pour être capable de suivre des athlètes en VTT, et même si les charges lourdes se ressentent sur les épaules, il reste stable et confortable dans toutes les conditions. Je me sens en confiance avec lui sur le dos.
Les fermetures éclaires sont robustes, même quand on manque de délicatesse ou qu’on surcharge les poches. Elles sont grosses, solides et fluides. Leurs tailles inspirent confiances et c’est un vrai plus quand le sac commence à être vraiment bien rempli.
Le dos matelassé qui fait figure d’accès au compartiment photo est l’une de mes parties préférées. Elle ne paie pas de mine mais elle fait le travail qu’on lui demande. Je sais que mon matériel est vraiment bien protégé derrière celui-ci et je ne ressens aucune bosse ou sur-épaisseur si jamais je surcharge un peu cette zone. Par exemple, avec un boitier à la verticale qui provoquerait un renfoncement ou autre, le dos est suffisamment épais et rigide pour que je ne le ressente pas contre mon dos.
Ce que j’améliorerais
Le plus gros point serait un espace un peu plus matelassé pour protèger mon ordi. Mais en même temps, j’apprécie qu’il n’ait pas de rigidité sur sa face avant ni de sur-épaisseur donc en écrivant ces lignes, je me dis qu’une simple housse d’ordinateur matelassée remplirait ce rôle.
Une poignée sur le côté du sac à dos pour facilité la prise en main dans la cabine d’un avion quand on doit le placer dans les compartiments au dessus de la tête.
Ce n’est pas possible vue la configuration du sac, mais une poche en mesh sur le côté pour glisser une gourde, au lieu de la fermer la poche zippée (pourtant ô combien pratique).
Des bretelles avec poches en mesh inspiré des sacs de trail running (un peu comme le Shimoda Action, mais avec plus de poches) pour glisser le téléphone, une batterie, un snack, un point and shoot argentique ou une flasque à eau de trail.

Conclusion
Je filme des vidéos plutôt documentaires et suis plutôt minimaliste dans mes choix de matériel. Plutôt que tout emmener et faire le choix sur place en utilisant que la moitié du matériel emporté, je réflechis, pèse les pour et contre à l’avance et fait mes choix avant le départ. Je n’ai donc pas besoin de tonnes de Pelicase ou de sacs. Que je parte 10 jours en tournage hivernal à Saint Pierre et Miquelon ou pour 3 jours de tournage VTT dans les Alpes, mon matériel tient dans mon F-Stop Lotus. (Certaines pièces partent dans ma valise avec mes vêtements en avion ou pour alléger mon sac à dos), mais tout tient.
Ça fait donc 5 ans que j’utilise ce sac et il n’a pas bronché. Il y-a quelque chose d’extrêmement satisfaisant à trouver une pièce matérielle qui trouve sa place dans son placard et dans son workflow, sans jamais être questionné. Vous savez qu’elle est là et que vous pouvez compter dessus, sans jamais avoir besoin de vous questionner à son sujet. En photo et vidéo, on a régulièrement besoin de se poser des questions d’upgrade de matériel, ça fait donc du bien de trouver un sac qui remplit le rôle qu’on lui demande, sans chichi mais avec une robustesse et une infaillibité à toute épreuve.
Aujourd’hui, si je devais reprendre un sac à dos, je referais le même choix. Malgré les améliorations que j’aimerais voir, elles ne sont en rien rédibitoire en m’orientant vers le F-Stop Lotus.
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Images additionnelles : Gregory Mignard